Ce dimanche matin nous retrouvons Maurizio au volant de notre car en partance pour Ségeste.
Nadine évoque le mariage et la condition des femmes en Sicile, elle nous parle de Franca Viola. Les évolutions qu'elle a constatées ces quarante dernières années lui semblent très positives.
Nous parvenons à Ségeste, à l'ouverture des portes d'un site admirable, situé dans une nature reposante et harmonieuse, presque isolé du monde, nous découvrons, après une montée apéritive, le temple.
Il semble avoir traversé le temps, il n'a jamais été reconstruit. Peu après nous remarquons que les colonnes doriques ne sont pas cannelées, à intérieur et n'ont pas de traces de cloisons ou de toit. Il fut construit par les Elymes, les considérations qui viennent d'être énoncées — nous pouvons aussi voir que les blocs du soubassement portent encore leurs tenons de bardage qui n'ont pas été arasés — permettent de penser que ce temple n'a pas été achevé. Une des hypothèses indique que les Elymes, alliés aux Athéniens au Ve siècle, après la défaite de ces derniers à Syracuse en 413 av. J.-C. ont cessé la construction au moment où ils ont recherché une nouvelle alliance avec les Carthaginois.
La page "Ségeste" de Wikipédia
Après ce moment de grâce, nous avons pris la direction d'Erice. D'abord,une séquence autoroutière nous conduisit au pied du mont Gargallo, formidable rocher surmontant la plaine de Trapani, culminant à 750 m d'altitude. Notre autocar monte courageusement vers la petite cité médiévale. Enfin nous arrivons sur une place où de très nombreux véhicules essayent de stationner. Nous sommes un dimanche, le promontoire est envahi de promeneurs,
Arrivés près de la porte de la ville, nous sommes accueillis par une énorme tour qui fait office de campanile. Elle fait un peu d'ombre au Duomo d'Erice, curieusement précédé d'un pronaos. À l'intérieur de cette Cathédrale, une belle tonalité crème et le fin décor en stuc de la voûte nous offrent une vision inattendue, mais d'une grande homogénéité, le chœur est à l'avenant, finement décoré de statuettes.
Nous empruntons la porte Garibaldi pour accéder aux tortueuses ruelles dotées d'un fort ancien et d'un remarquable pavage qui semble d'une solidité à l'épreuve du temps. Bien sûr, les boutiques de souvenirs dominent, mais des échappées sur des cours intérieures fleuries retiennent notre attention. Ainsi que certains bâtiments, tel le le Centre culturel scientifique Ettore Majorana.
Bientôt, nous pénétrons dans un restaurant, La Pantolacia, où une nouvelle fois la cuisine sicilienne nous régala…
Nous reprenons notre promenade en quittant les ruelles pour monter à travers un jardin, vers le sommet. Une formidable perspective sur la plaine de Trapani s'offre s'offre à nous.
Nous allons retourner à notre car, afin de retrouver le niveau de la mer.
Nous arrivons bientôt à Trapani, ses marais salants, bien sûr, mais ce chef-lieu (70000 hab.) de la province du même nom est surtout un grand port de pêche et
de commerce, essentiellement dédié au trafic des passagers.
La page "Trapani" de Wikipédia
Dans l'église des Saintes Âmes du Purgatoire (cela ne s'invente pas) nous parcourons dix-huit statuts grandeurs natures figurant la passion du Christ qui formeront une procession, le vendredi saint, nommée les mystères de Trapani. Voir par ici.
Encore une bien belle journée…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire