La Divina Commedia (estratto)
En Enfer :
Guido Ier, dit il Vecchio était un condottiere gibelin, seigneur du Comté de Montefeltro, qui se distingua par ses entreprises militaires en Romagne.
En référence à Charles Ier d'Anjou, qui en 1266 s'appropria le royaume de Sicile, Corradino appelé en Italie par les Gibelins pour se débarrasser du despotique souverain, n'hésita pas à se battre, mais Charles le fit décapiter.
Corradino di Svevia, dernier rejeton de la Maison des Hohenstaufen, était le fils de Corrado IV di Germania et petit-fils de l'empereur Frédéric II. Occupé à la reconquête du territoire Souabe en Italie, après la défaite à la bataille de Tagliacozzo (1268), il fut trahi par Giovanni Frangipane qui le remit au roi.
Jugement de Dante : trop de vigueur dans la poursuite des biens matériels.
Henry VII, re di Germania (1308) empereur "del Sacro romano impero" (1312), était l'homme sur lequel Dante avait reporté toutes ses espérances pour rentrer à Florence. Il lui réserva un siège parmi les " bienheureux " dès 1300 (époque où se déroulait idéalement son voyage dans l'au-delà), même si l'empereur mourut en 1313.
L'enthousiasme de Dante (bien qu'étant guelfe) pour le nouvel empereur était dû à l'espoir qu'il sauve l'Italie des rivalités politiques, en rétablissant l'autorité impériale dans les communes rebelles qui ne permettaient pas le retour des guelfes blancs dans leur patrie.
Réalité historique : en 1310, Henry VII entre en Italie appelé par Clément V (sur le trône pontifical de 1305 à 1314 en pleine rédaction de la Commedia) pour la pacifier et la libérer des guerres locales. Mais le pape le trahit soulevant contre lui plusieurs cités (parmi lesquelles Florence) et le parti guelfe. L'échec d'Henry signifia pour Dante sa définitive condamnation à l'exil.