mercredi 26 mars 2025

Letizia BATTAGIA

Après notre excursion à Tours du 20 mars 2025, je vous propose quelques liens destinés à faire mieux connaître cette femme photographe au caractère bien trempé. Présentation de la rétrospective au Château de Tours

Letizia Battaglia (1935–2022) était une photojournaliste italienne célèbre pour son travail courageux sur la Mafia sicilienne (Cosa Nostra). Photographe pour le journal L’Ora à Palerme, elle a documenté avec force et réalisme les violences mafieuses, capturant des images poignantes des crimes, de leurs victimes et de l'impact dévastateur sur la société sicilienne. 

Mais son regard ne se limitait pas aux scènes de crime : elle photographiait aussi la vie quotidienne à Palerme, avec une attention particulière aux femmes et aux enfants, mettant en lumière la résilience de la population face à l’oppression mafieuse. Engagée politiquement, elle a milité contre le crime organisé et a occupé des fonctions publiques pour défendre ses idéaux. 

Son œuvre a été exposée dans le monde entier, et elle a reçu plusieurs distinctions, dont le prestigieux prix W. Eugene Smith pour la photographie humaniste. Son parcours a été retracé dans le documentaire Shooting the Mafia (2019) de Kim Longinotto.

  • Le Musée du Jeu de Paume, coorganisateur de cette exposition de Tours, sur son site, propose, sous les mots ressources en ligne : un dossier documentaire et un guide d'exposition, tous deux remarquables :

dimanche 16 février 2025

Histoires de peintures par Daniel Arasse

Un peu par hasard, sur Internet, j’ai retrouvé la série d’émissions : Histoires de peintures par Daniel Arasse que France Culture avait diffusées pendant l’été 2003, peu avant son décès.

Environ, les deux tiers des 25 épisodes d’une durée de 20 minutes chacun sont consacrés à la peinture italienne. Je vous propose de les écouter :

Histoires de peintures par Daniel Arasse

Dans ces chroniques passionnantes, d'un ton vivant et accessible, il partageait son regard aiguisé sur des œuvres majeures de l’histoire de l’art, explorant les détails, les intentions des artistes et les interprétations possibles.



Une remarque pour finir : il est possible de se procurer la version livresque de ces vingt-cinq émissions sous titre « Histoires de peintures, de Daniel Arasse, ‎ Ed. Folio essais, 2006. »

lundi 3 février 2025

La pyramide de Charles Ponzi

Finalement, Charles Ponzi n'était pas un pharaon, seulement un escroc qui a a connu une belle réussite, mais elle ne dura guère. Voici une courte synthèse qui vous éclairera, du moins, je l'espère : 

Charles Ponzi : le maître de l’arnaque financière

Au début du XXe siècle, Charles Ponzi (1882-1949), immigré italien aux États-Unis, met en place un schéma frauduleux qui portera son nom  : la pyramide de Ponzi. Ce montage financier repose sur un principe simple : payer les anciens investisseurs avec l’argent des nouveaux, sans activité réelle derrière.

Un escroc ambitieux

Né en 1882 à Lugo, en Italie, Ponzi grandit dans une famille autrefois aisée. Peu studieux, il quitte l’université sans diplôme et part pour l’Amérique en 1903 avec quelques dollars en poche. Rapidement, il enchaîne petits boulots et combines douteuses, se retrouvant même en prison pour fraude et trafic d’immigrés clandestins.

L’ascension fulgurante

Charles Ponzi vers 1920.
 Wikimedia Commons

En 1919, il découvre les coupons-réponse internationaux et imagine un stratagème : acheter ces coupons à bas prix à l’étranger et les revendre plus cher aux États-Unis. Il fonde la Securities Exchange Company et promet des rendements de 50 % en 90 jours. L’argent afflue, mais au lieu d’investir, il recycle les fonds des nouveaux investisseurs pour payer les anciens, tout en empochant une fortune.

La chute et la fin tragique

En 1920, après avoir accumulé l’équivalent de 235 millions de dollars actuels, la presse enquête sur ses activités. La panique s’installe, les investisseurs réclament leur argent, et la fraude est révélée. Ponzi avoue et est condamné à plusieurs années de prison. À sa libération, il tente de fuir, mais il est rattrapé et expulsé vers l’Italie en 1934. Exilé au Brésil, il sombre dans la misère et enchaîne les petits boulots. Il meurt dans un hôpital de charité à Rio de Janeiro en 1949, ne laissant derrière lui que 75 dollars pour ses funérailles.