vendredi 12 juin 2020

Brèves d'Italie (6)

Vignetta  - Fragili equilibri


Cliquer sur les images afin de les agrandir
  
Ce dessin humoristique satirique de 1821 représente un classique du triangle amoureux : femme, mari et amant, mais dans cette situation les trois sont unis indissolublement.

En 1795, Carolina de Brunswick (au centre de l'illustration) fut donnée en mariage à son cousin Giorgio (1762-1830) prince de Galles (à droite).














Le futur roi était un infidèle impénitent, mais Carolina également : il se disait qu'elle aurait eu plusieurs relations et même un fils secret, si bien qu'en 1811 quand Giorgio devint régent, il fit éloigner sa femme de la Cour.

Carolina arriva à Milan où elle connut Bartolomeo Pergami (à gauche sur l'illustration), un homme de 15 ans plus jeune.

Elle vécut avec son amant trois longues années de passion, accueillie en Italie de Cour en Cour, jusqu'à ce que l'idylle s'interrompe en janvier 1820, quand le roi Giorgio III mourut et que son fils fut appelé à lui succéder sous le nom de Giorgio IV.

À ce moment là, la princesse décida de "rentrer dans le rang" et se présenta en Angleterre comme si rien ne s'était passé, pour suivre son mari sur le trône.

Le souverain tenta alors de faire voter une loi qui annule le mariage pour cause d'adultère en privant ainsi la reine du titre, mais la loi échoua à la Chambre des Lords.

Caroline déterminée à reprendre la place qui lui revenait de droit, se présenta, arrogante, à l'Abbaye de Westminster pour le couronnement du roi, mais ordre fut donné aux gardiens de lui interdire l'entrée.

Après l'outrage subi, elle mourut dans des circonstances obscures, moins d'un mois après, le 7 août 1821 à Hammersmith (Londres).

2 commentaires:

  1. Merci pour cette historiette galante : l'éternel trio adultérin dans les cours princières européennes. L'histoire ne manque pas de piquant à la sauce royale… La dame adultère a tout de "la grosse Dondon", emperlousée et disgracieuse ! Quant à l'amant, ma foi ! il est bien attirant ce seigneur, joli cœur pavoisant dans sa redingote rouge.

    RépondreSupprimer
  2. Je suis d'accord avec M-H.V. , cette femme si disgracieuse est étonnement l'objet d'une dispute amoureuse...mais l'amour n'est-il pas aveugle ?

    RépondreSupprimer